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Les noces de Cana

Que le peuple ne soit plus jamais à l’abandon, tel pourrait être le résumé des propos vigoureux d’Isaïe dans la première lecture. Et l’Évangile, avec ce récit des noces de Cana, est le signe de l’engagement de Dieu.
Ce récit a une importance toute particulière dans l’Évangile de Jean. Il s’agit du commencement des signes que Jésus accomplit, comme le programme pour la suite. Ce banquet est comme une icône de l’Église. On peut imaginer cette scène. Au centre, il y a Jésus, miséricordieux, qui accomplit le signe. Autour de lui, les disciples, les tout premiers de la nouvelle communauté. Et près d’eux, Marie. Marie qui participe à la joie de chacun, qui veut contribuer à l’accroitre. Elle est attentive, et s’aperçoit du problème des mariés. Cette difficulté, elle la fait sienne et, avec discrétion, agit immédiatement. Elle présente cette difficulté à son Fils, et nous connaissons le résultat.
Marie est souvent décrite comme étant la figure de l’Église, cette Église miséricordieuse à laquelle nous invite le pape François. Dans l’attention de Marie se voit la miséricorde du Père.

Tout ce qu’il vous dira, faites-le

Les serviteurs

En plus de Jésus et de sa Mère, il y a dans cet Évangile ceux que l’on appelle les serviteurs, qui reçoivent cette consigne : « tout ce qu’il vous dira, faites-le ». Jésus se sert de leur aide pour accomplir le signe. Il aurait probablement pu faire apparaître directement le vin dans les jarres, mais il veut compter sur notre collaboration. Il compte sur nous pour que, par notre manière d’être, de servir, sa miséricorde soit aujourd’hui manifestée au monde.
Nous pouvons donc reprendre cette icône dont je vous parlais au début. Au centre, Jésus. Autour de lui, les disciples, et Marie, attentive à ce qui se passe autour d’elle. Puis les serviteurs, « tout ce qu’il vous dira, faites-le ». Puis les invités, qui peuvent enfin se réjouir. Tout cela nous parle de Dieu, de l’Église, du monde.
Nous pouvons ensuite essayer d’imaginer cette icône pour aujourd’hui. Au centre, toujours Jésus, sa mère, figure de l’Église, et ses disciples. Imaginons ce qui se serait passé s’ils étaient restés juste entre eux, profitant de la joie d’être ensemble, regrettant juste qu’il n’y ait plus de vin, mais pensant que ce n’est pas trop grave. Regardons Marie, figure de l’Église, attentive aux besoins de ceux qui l’entourent, et confiante dans la miséricorde de son fils, dans son désir de venir en aide à ceux qui en ont besoin.

P Jérôme Berthier

2ème dimanche du temps ordinaire - Année C

Les noces de Cana

Nous pouvons aussi regarder tout autour, les invités. Ce n’est peut-être pas de vin que les gens ont le plus besoin aujourd’hui. Mais des besoins n’ont jamais cessé d’exister. Il suffit d’ouvrir les yeux pour s’en rendre compte. Soyons une Église qui, comme Marie, sait ouvrir les yeux sur ceux qui nous entourent et se laisser toucher. « Tout ce qu’il vous dira, faites-le ». Une Église confiante dans l’amour, la miséricorde de Dieu, et qui sait que Dieu compte sur elle pour que cela devienne réalité.
« Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui ». Soyons une Église qui, par sa manière d’être attentive aux personnes, provoque ceux qui nous entourent à la foi.
« Humblement, nous te demandons qu’en ayant part au Corps et au Sang du Christ, nous soyons rassemblés par l’Esprit Saint en un seul corps » (prière eucharistique n°2). Nous allons communier au corps du Christ, nous allons devenir ce que nous avons reçu. Demandons à l’Esprit Saint de nous aider à être réellement cette Église.

Les invités

P Jérôme Berthier

14 janv. 2022

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