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Le miracle du meunier

Ce dimanche correspond à la fête de saint Rémi qui occupe une place de choix dans notre paroisse puisqu’une de nos églises lui a été dédicacé. Et si vous rentrez dans cet édifice vous pourrez découvrir le grand apôtre de Reims à travers deux œuvres artistiques qui relatent sa vie : le vitrail central de la chapelle axiale dédiée à la Sainte Vierge – œuvre de Louis-Germain Vincent-Larcher de 1874 – et la série de huiles sur bois en grisailles dans le transept nord – attribuée au Maître de Dinteville et datées de 1530-1540.

Ces œuvres ont été faites pour notre enseignement et notre édification et je voudrais vous en présenter une : car la vie de saint Rémi (« Remi » pour Reims et « Rémy » pour Troyes) ne se résume pas à
l’unique épisode que les manuels d’histoire retiennent, à savoir le baptême et le sacre de Clovis !

Il faut discerner dans les actions des saints un enseignement spirituel et moral : c’est ce que l’on appelle le sens mystique.

Sur nos vitraux...

Une des peintures en grisaille laisse découvrir le saint évêque, accompagné d’une femme, face à un moulin à eau et à côté d’un personnage affolé. La biographie du saint nous rapporte, de fait, qu’il intervint miraculeusement pour éteindre un incendie qui menaçait toute la ville : un moulin avait pris feu et à peine saint Rémi avait-il parut devant les flammes qu’elles s’enfuirent devant lui.

Comme dans la vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ, au-delà du fait brut (le miracle), il faut discerner dans les actions des saints un enseignement spirituel et moral : c’est ce que l’on appelle le sens mystique.

Epargner une ville de la destruction est déjà chose estimable pour un pasteur dont le devoir est de protéger son troupeau ; mais l’office de l’Eglise, et partant d’un successeur des apôtres, n’est-il pas davantage de veiller au salut des âmes ? De les conduire vers le Ciel et la béatitude éternelle ?

Or, dans cet épisode, il faut d’abord voir le feu comme le symbole du mal : le feu de l’Enfer, le feu du péché et du vice ; le signe de Satan et des démons. Ce mal menace continuellement le saint Peuple
de Dieu soit par la tentation, soit par ce qu’il l’environne. Face à ces maux, l’authentique sainteté triomphe toujours et l’office de l’évêque, et avec lui les prêtres, est d’en épargner les fidèles.

Voilà ce qui constitue le miracle qui, plus loin que l’aspect merveilleux et sensationnel, nous élève et nous instruit encore aujourd’hui.

Chanoine d'Abbadie

26ème semaine du temps ordinaire

Le miracle du meunier

Le nom même de de « Rémi » vient de « Remedius » en latin, qui se traduit par « remède ». Prions donc ce grand saint pour qu’il nous aide à nous soigner de tout ce qui éloigne de Dieu et que nous ayons toujours la sagesse d’avoir recourt à la souveraine médecine de la Grâce répandue par la Sainte Eglise pour y
arriver.

Enfin, n’oublions pas que si le chrétien à une place dans la société, c’est d’abord pour briller de sa vertu et édifier : mais notre lumière n’est-elle pas souvent placée sous le boisseau de notre lâcheté ou de notre infidélité ? Donc, en ce début d’année faisons nôtre ce devoir impératif : celui de la conversion.

Saint Rémi, priez pour nous !

Nous soigner de ce qui nous éloigne de Dieu...

Chanoine d'Abbadie

1 oct. 2023

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