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Chaque année, à la fin de l'année liturgique, nous rencontrons le discours eschatologique de Jésus.
Il est nécessaire de réfléchir à sa signification, car il ne sert pas à annoncer une série de malheurs et de situations négatives, mais à souligner que c'est la victoire de Jésus-Christ sur le mal qui nous est présentée et annoncée.
Déjà, les premiers chrétiens de Rome, pour lesquels saint Marc avait écrit cet Évangile, prévoyaient à l'horizon de grandes épreuves ou de grands moments qu'ils allaient vivre.
Il annonce précisément que toutes les catastrophes doivent arriver au cours de l'histoire, mais qu'elles sont le signe de l'action de Dieu pour sauver son peuple.
Purifier notre foi et renforcer nos communautés chrétiennes
Tout d'abord, ils se souvenaient de la mort de Jésus, qui signifiait un certain effondrement de leurs espoirs, même s'ils se sentaient renforcés par l'annonce de sa résurrection. Deuxièmement, les persécutions lancées par l'empereur Néron, au cours desquelles Pierre et Paul ont été tués. Troisièmement, la destruction de Jérusalem par les Romains en l'an 70, qui effacera toute trace de la relation du peuple juif avec Dieu pendant de nombreux siècles.
Ces temps difficiles qui s'annoncent avaient déjà été annoncés des années auparavant, comme le rappelle la première lecture, menaçant d'effacer tous les signes de l'identité du peuple élu. Le livre de Daniel veut faire face à ces dures réalités que le peuple élu a dû vivre tout en gardant fermement son espérance. Jésus utilise ce style apocalyptique pour affirmer l'espérance du peuple élu malgré les malheurs qui le frappent. Il annonce précisément que toutes les catastrophes doivent arriver au cours de l'histoire, mais qu'elles sont le signe de l'action de Dieu pour sauver son peuple.
C'est ce qu'annonce saint Marc dans son Évangile, qui veut atteindre tous les peuples comme la Bonne Nouvelle du salut pour ceux « qui sont dans les ténèbres ». Nous ne devons pas tirer de conclusions effrayantes sur la fin du monde, ni penser aux persécutions de la foi. Mais nous pouvons peut-être purifier notre foi et renforcer nos communautés chrétiennes.
Nous ne devons pas attendre le dernier moment de la vie pour améliorer notre relation avec Dieu, ni penser que nous pouvons faire en un instant ce que nous n'avons pas réussi à faire pendant toute notre vie.
Notre destin ultime dépendra largement de la manière dont nous aurons vécu chaque instant de notre existence. À la fin du récit de la création, Dieu « vit tout ce qu'il avait fait, et cela était très bon » (Gn 1,31).
Père Daniel AGUDELO BERNAL
33ème Semaine du temps ordinaire
Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas.
Peut-être devrions-nous cesser de spéculer sur ce que sera l'au-delà et prendre notre part de responsabilité dans l'au-delà, car c'est là que nous devons développer notre activité pour contribuer à rendre le monde meilleur et plus humain, en commençant par l'être un peu plus chaque jour.
« Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas », nous dit l'Évangile à la fin, car seul Dieu demeure pour toujours et c'est lui qui donne un sens à l'existence humaine.
Après avoir lu et prié ces lectures, Dieu est-il le refuge de ma vie dans les moments difficiles, comme le suggère le psaume responsorial et comme il l'était pour les premiers chrétiens ? Avec le verset alléluia, ai-je le courage de faire le point sur ma vie et de me présenter devant Dieu ?
Avoir le courage de faire le point sur ma vie
Père Daniel AGUDELO BERNAL
16 nov. 2024
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