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La Transfiguration, un avant-goût de la Résurrection

Qu’il est étonnant, ce récit de la Transfiguration de Jésus ! On y trouve mêlé, et le récit de la vision qui se passe sur le mont Thabor, cette haute montagne dans la plaine de Palestine, et des images, fortes, poétiques, bibliques, peut- être plus difficile pour nous aujourd’hui, à comprendre. A la lecture de cet Evangile, nous pouvons tous déjà, je crois, « imaginer la scène », d’après ce que Luc nous raconte ! Il tient ce récit des trois apôtres Pierre, Jacques et Jean, eux-mêmes, et ce ne sera qu’après la résurrection de jésus, qu’ils comprendront, le sens «lumineux» de cet évènement si extraordinaire qu’ils ont eu le privilège de vivre ce jour-là!

La transfiguration est un moment de vrai bonheur partagé ; une rencontre profonde, spirituelle, on l’on ressent tout à coup en nous, « comme on est bien ici !

Une expérience spirituelle pour vivre... à plein!

Quel événement, extraordinaire, et mystérieux ! Il nous fait penser à ces moments forts et intenses, qui nous sont donnés de vivre parfois et qui nous marquent encore ! Je pense à ces moments privilégiés où nous avons pu découvrir les autres, ou rencontrer quelqu’un, sous un nouveau jour ! Une rencontre qui, tout à coup, nous est apparue comme forte, et unique, comme lumineuse ! Comme un moment de vrai bonheur partagé ; une rencontre profonde, spirituelle, on l’on ressent tout à coup en nous, « comme on est bien ici ! » – où l’on perçoit « la joie d’être ensemble, dans l’amitié et d’entendre l’autre nous dire « sa joie de vivre » qui - comment dire ? - « transfigure les choses » et nous change parce que l’on se sent comme « transporté» !… Bref, un de ces moments privilégié dans la vie où l’on se sent reconnu et aimé - où le bonheur de vivre ensemble, vous envahit et donne envie de vivre à plein !….

• Oui, il me semble que c’est un peu « cette expérience spirituelle-là » qu’on dû vivre les trois apôtres ! Jésus, qu’ils accompagnaient depuis si peu de temps, leur apparaît tout à coup « tout autre » ! Jésus, leur compagnon de route, leur ami – se « laisse voir, tel qu’il est », par-delà l’apparence de son corps ! Luc l’exprime dans ce passage, avec les mots d’une vision : qui est-il donc vraiment, ce Jésus ? - « Le Fils bien aimé du Père » dit la voix, dans la nuée qui les enveloppe, comme lors de son baptême par Jean Baptiste sur le bord du Jourdain ! Laissant « transparaître » qu’il est véritablement : l’Envoyé bien aimé du Père, tout se passe, comme si Jésus voulait déjà faire voir aux trois apôtres, « comme un avant-goût de la Résurrection » qu’il allait vivre bientôt, à Jérusalem mais qu’ ils ne pouvaient évidemment pas imaginer encore ! Il leur révèle ainsi, la lumière de la Vie qui est au loin, celle de sa Résurrection, lumière qui fait marcher et se tenir debout, dans la confiance !

• Mes frères, on peut comprendre que cet évènement de la Transfiguration de Jésus ait été pour les apôtres, un évènement formidable, et privilégié, qui a bousculé et nourri, qui aura transfiguré, leur foi au Christ. Pour en rendre compte, et pour nous en parler (comme ils ont dû le faire entre eux, après la Résurrection), Luc, comme Mathieu, ne peut faire l’économie d’utiliser et de se servir « des images et des symboles » qui leur parlent dans leur culture et qu’ils trouvent dans la Bible : l’image de la montagne : lieu privilégié de la rencontre de Dieu ; ou encore, celle de la nuée et de la voix, ou de la présence de Moise et d’Elie, les deux colonnes de l’Ancien Testament !

Père Emmanuel Leroux

2ème Dimanche du Carême

La Transfiguration, un avant-goût de la Résurrection

• Comprenons bien : c’est à travers des signes, qui nous sont donnés, à nous aussi, aujourd’hui -(on dirait aujourd’hui sans doute, des sacrements qui sont des signes visibles de la réalité invisible qu’est l’amour de Dieu,) - c’est à travers les sacrements que le Seigneur se « laisse voir » encore à nos yeux et à notre cœur ! (…) Ainsi, au signe de la nuée, témoignage de la présence de Dieu dans l’A.T. correspond, de nos jours, d’autres signes que nous connaissons mieux : le signe du frère (tout ce que vous faites à ces petits, c’est à moi…) ou encore, le signe de la Parole, lue ensemble en Eglise
Alors, n’hésitons pas à ouvrir l’Evangile, dans notre prière quotidienne, et/ou de se retrouver à quelques-uns, pour partager la Parole du Seigneur ! Poursuivons avec confiance notre route de Carême ! Mettons-nous à l’écoute de sa Parole puisqu’elle est une lumière qui nous guide ! Avec les trois apôtres, affirmons avec l’Eglise « comme il est bon Seigneur, que nous soyons ici ! Comme il nous est bon de nous mettre ensemble, à l’écoute de ta Parole ! »

Des signes données à nous aujourd'hui...

Père Emmanuel Leroux

12 mars 2022

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