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La fournée du pain de Dieu

La 1ère lecture nous donne le récit concernant Moïse qui gravit la montagne, le Sinaï, muni des deux tables de pierre qu’il gravera puisque les premières ont été brisées à cause de la faute du veau d’or. C’est alors que le Seigneur descendit dans une nuée protectrice et se présenta avec sa toute- puissance, toute-puissance d’amour, de miséricorde et de justice.

Le Seigneur se révèle, « le Seigneur, le Seigneur » par deux fois pour exprimer ses attributs divins. C’est un Dieu tendre et miséricordieux, qualités inhérentes à sa nature ; y croyons-nous ?

C’est un Dieu lent à la colère, longanime qui ne se hâte pas pour « punir » car, peut-être que l’homme fera pénitence et se détournera de sa déviance ? C’est un Dieu plein d’amour et de vérité qui ouvre la voie à la clémence et à l’espérance. Ainsi, Moïse, face à Dieu, face à la Parole de Dieu, devient l’avocat de ce peuple tordu, à la nuque raide qui devra combattre entre le bien et le mal, devient notre avocat...

Moïse, confronté à ce peuple à
l’esprit dur, apprend à en devenir le dirigeant
en comprenant la toute-puissance de Dieu.

Marche au milieu de nous!

« Si j’ai trouvé grâce à tes yeux » dit Moïse, signifie que ce peuple était tombé en disgrâce aux yeux de ce Dieu d’amour au point que Dieu voulait l’anéantir. Il a fallu que Moïse dans sa prière, plaide des circonstances atténuantes, pour que Dieu se montre magnanime à l’égard du grave péché des enfants d’Israël. « Marche au milieu de nous » cette prière, qui peut être la nôtre, est celle de Moïse qui insiste
pour que Dieu soit notre lumière sur notre route et ne cesse de pardonner nos fautes et nos péchés, de telle sorte que nous soyons les héritiers de ce Dieu qui nous aime et nous fait grâce.

Moïse, confronté à ce peuple à l’esprit dur, apprend à en devenir le dirigeant en comprenant la toute-puissance de Dieu. Il faudra encore les paroles des prophètes pour enseigner ce peuple en lui rappelant
toutes les paroles de Moïse. N’hésitons pas à fréquenter la Parole de Dieu, elle est Parole de vie qui nous nourrit et nous anime. L’Evangile de ce jour en St Jean commence par cette affirmation que Jésus
fait à Nicodème : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils, son unique ».

Nicodème interroge Jésus et lui dit : « Nous savons, tu viens de la part de Dieu comme un Maître ». « Nous savons » ! Combien de choses nous savons, nous connaissons, mais y croyons-nous ? Croyons-nous à la Parole de Dieu, Parole de Vie qui nourrit afin d’avoir la Force de combattre le mal, les ténèbres, le
mensonge, les fausses croyances ? Est-ce que la Parole de Dieu s’impose à moi de sorte que je ne sois pas perdu puisque « quiconque croit en lui, le Christ, ne sera pas perdu ».

Alain Couturier, Diacre

Solennité de la Sainte Trinité

La fournée du pain de Dieu

Notre conversion, notre résolution ne sont pas le fruit du Père mais le fait de notre propre réponse à ce qu’Il
nous donne. La Puissance du Père est remise au Fils qui lui-même nous la livre. C’est une Puissance qui n’impose pas mais qui appelle la liberté. Suis-je prêt à accueillir cette Puissance en moi ? Suis-je prêt à
accueillir l’Esprit de Dieu dans mon Esprit pour vivre de cette liberté ?

Découvrons le lieu de notre véritable existence, laissons-nous habiter de la joie de ce Dieu créateur qui veut nous sauver de tous les dangers. N’ayons pas peur d’être nous aussi appel à la foi en ce Dieu Amour-Miséricordieux pour nos frères. Nous sommes les fils et les filles bien-aimés du Père par le Fils dans l’Esprit
dans cette grande communion d’Amour.

Que notre vie, imprégnée de cette conviction, soit témoignage pour le monde d’aujourd’hui.

Une Puissance qui n’impose pas mais qui appelle la liberté.

Alain Couturier, Diacre

4 juin 2023

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