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Le Seigneur parle au roi Acaz dont le nom signifie en hébreu « s’accrocher ». Acaz s’accroche à son pouvoir, il ne veut rien lâcher, c’est un imposteur sans réflexion, un idolâtre à tel point que lorsque Isaïe lui dit : « demande pour toi un signe de la part du Seigneur ton Dieu » il répond qu’il ne mettrait pas le Seigneur à l’épreuve. Acaz n’a donc pas foi en Dieu contrairement à ses ancêtres et est assez tenace pour refuser ce que Dieu lui dit et pour s’allier à des pays idolâtres comme l’Egypte et l’Assyrie qui sont des peuples faibles.
On peut s'interroger sur les raisons et la signification du refus royal du signe. En outre, en dépit de ce refus, le roi reçoit un signe dont la nature et la signification demandent interprétation. Le signe réside-t-il dans le fait que la « jeune fille » selon la traduction hébraïque, est prête à accoucher ? ou dans le nom de l'enfant ? De plus, on ne sait pas si le signe donné à Acaz lui est favorable ou non car ce signe aurait pu aider Acaz à sortir de l’idolâtrie.
Pour nous, dans notre vie, que signifie la volonté de Dieu ?
Un signe de bonheur de Dieu pour un roi idolâtre ?
Faut-il percevoir dans ce texte l'image d'un Dieu tellement bon qu'il offre un signe de bonheur à un roi idolâtre ?
Par ailleurs, la jeune fille accouchera d’un fils qu’elle appellera Emmanuel dont le sens hébraïque est : « Dieu avec nous », c’est-à-dire Dieu avec le reste du peuple qui reviendra vers la Parole de Dieu. Cet enfant, nous dit le prophète, se nourrira de lait et de miel, ce qui signifie qu’il sera pur et en mesure de rejeter le mal et choisir le bien.
Mais avant cela, la terre sera laissée à l’abandon puisque le peuple l’aura quittée pour partir en exil à cause des deux rois d’Assour et d’Israël qui se sont alliés contre nature dans une hypocrisie politique pour faire tomber le roi de Judas au lieu de se conformer à la Parole de Dieu. Voilà un enseignement pour chacun de
nous en ces temps où nous sommes invités à méditer la Parole de Dieu afin de la mettre en pratique et d’user du discernement, c’est-à-dire en rejetant le mal et en choisissant le bien d’une façon logique et intelligente.
L’Evangile de ce jour selon St Matthieu livre l’histoire de Marie, accordée en mariage à Joseph. Cependant, Marie, par l’action de l’Esprit Saint, est enceinte avant d’avoir vécu avec Joseph. Or Joseph est un homme juste, un homme disposé à entrer dans le dessein de Dieu qui, connaissant la législation de l’époque, ne veut pas répudier publiquement Marie, il la renvoie tout simplement en secret. Or, en songe, l’ange
du Seigneur lui intime de revenir sur sa décision : « ne crains pas de prendre Marie chez toi parce que l’enfant qu’elle porte, tu lui donneras le nom de Jésus et c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés ».
Alain Couturier, Diacre
4ème dimanche de l’Avent
Jésus, Dieu avec Nous
Il faut l’intervention de l’ange pour que Joseph comprenne et obéisse à la volonté de Dieu. Pour nous, dans notre vie, que signifie la volonté de Dieu ? Voilà un sujet bien délicat car nous pouvons croire que Dieu veut nous obliger à obéir à un projet qui ne vient pas de nous et nous contraindre à vivre des situations inquiétantes ou risquées. Non, faire la volonté de Dieu c’est oser vivre de et par l’Esprit pour remplir notre condition de fils ou de fille bienaimé(e) de Dieu, en assumant pleinement notre humanité… en mettant en pratique la Parole de Dieu, cette Parole qui va se révéler dans la durée, fidèle et douce, créatrice et porteuse de fruits.
C’est ainsi en vivant de cette Parole que je serai sauvé. Ce Jésus, sauveur, sera « Dieu avec nous » Dieu présent dans notre histoire, Dieu prenant fait et cause pour chacun de nous. Au fond, la grande force de Joseph, comme la nôtre, si nous le voulons, est d’accueillir l’initiative de Dieu.
Ne crains pas de prendre Marie chez toi
Alain Couturier, Diacre
17 déc. 2022
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