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Les deux livres des Martyrs d’Israël (anciennement Livres des Maccabées), ne font pas partie de la Bible hébraïque. Ces livres sont les seuls à nous renseigner sur l’histoire juive de l’époque hellénistique. Le thème des deux livres est semblable : grâce au secours de Dieu, Judas Maccabée et ses frères ont pu reconquérir l’autonomie nationale et la liberté de culte qu’avait tenté d’anéantir Antiochus IV Epiphane (roi de 175 à 164).
En effet, Antiochus avait déclenché une violente persécution contre les juifs de Jérusalem et de Judée en voulant les obliger à renier leur religion, à abandonner les Lois de Dieu et à souiller le Temple de Jérusalem afin de le dédier à Zeus. En réalité, c’est la religion juive elle-même qui devient prohibée. Il ne s’agit plus d’extirper une race mais sa religion.
Face à cette situation, un groupe de sept frères et leur mère n’hésitent pas un instant. Le témoignage remarquable du courage et de la foi des sept frères nous frappe certes, mais il y a plus : la certitude explicite de la résurrection et de la vie éternelle.
En quel Dieu, je crois ? Que m’enseigne la Parole de Dieu ? Comment je me nourris de cette Parole ? Comment je la mets en pratique ?
L'Espérance de l'Ancien Testament au Nouveau Testament
C’est en effet, la première fois que, explicitement, est citée la certitude de la résurrection et de la vie éternelle. Voilà l’espérance que nous donne ce texte biblique. Espérance en la résurrection que nous promet Dieu dès lors que nous refusons l’idolâtrie, la désobéissance à ses Lois, la non-vie, etc…
En définitive, ce passage des Macchabées est un signe de révolte sociologique et théologique. Sociologique parce que les Grecs voulaient imposer leur culture, théologique parce qu’il s’agissait du conflit entre le monothéisme et l’idolâtrie ou du conflit entre le spirituel et le matérialisme. Nous nous rendons compte en fait, que c’est l’intelligence nourrie par les commandements de Dieu qui a gagné contre le matérialisme symbolisé par Athènes.
C’est encore une leçon pour chacun de nous : en quel Dieu, je crois ? Que m’enseigne la Parole de Dieu ? Comment je me nourris de cette Parole ? Comment je la mets en pratique ?
L’Evangile de Luc fait état des Sadducéens qui soutiennent qu’il n’y a pas de résurrection et qui interrogent Jésus en faisant référence au Deutéronome pour justifier leur doctrine. Nous sommes sur un plan légal et non théologique. En réalité les Sadducéens cherchaient à ridiculiser la résurrection et à mettre Jésus en difficulté. D’ailleurs Jésus a cette réponse qui éclaire notre entendement : « Ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection… sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection ».
Alain Couturier, Diacre
32ème Semaine duTemps Ordinaire
Croire en la Résurrection
Si, par notre vie, nous sommes dignes de ce que Dieu a créé pour nous qui sommes l’humanité, alors nous comprendrons toute l’importance et la valeur de chacune des personnes humaines. Dieu est en effet Celui qui donne sens à la vie. Il était au commencement, comme il le sera jusqu’à la fin des temps. Car, croire en la résurrection, ce n’est pas seulement parler de l’au-delà, c’est aussi donner du sens à notre vie quotidienne, à toute notre vie. Cette alliance entre Dieu et nous, avait déjà été faite par le moyen de la mission qu’il avait confiée à Moïse pour libérer le peuple d’Israël.
Et cette alliance est inaliénable. C’est ainsi que Jésus, en parlant de Moïse, cite les versets du livre de l’Exode (Ex 3,6) : « Je suis le Dieu de tes pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob » pour signifier que Dieu est vraiment le Dieu des vivants et non le Dieu des morts. Dieu est vraiment vie abondante, plénitude, fécondité au-delà de tout mesure.
Il est donc bien le Dieu qui ne nous abandonne pas à la mort, il est le Dieu qui me ressource, me donne la vie et donne sens à ma vie.
Une alliance inaliénable.
Alain Couturier, Diacre
6 nov. 2022
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