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La fin de l'année ecclésiale nous rappelle notre vocation à l'éternité, la fugacité et la fragilité de ce monde. Mais la pensée de la fin du monde effraie beaucoup de gens, alors ils hésitent à en parler. D'un autre côté, certains cinéastes aiment avoir des visions fantastiques à ce sujet. Et certaines sectes construisent une idéologie d'intimidation de leurs adeptes à l'annonce de la fin du monde.
Avec des visions apocalyptiques de la fin des temps, les lectures bibliques d'aujourd'hui nous affirment qu'il y a une fin datée par la providence de Dieu. L'histoire du monde est guidée par Dieu vers la fin ultime, vers l'apparition de son royaume. La fin du monde, annoncée par Jésus n'est pas une arme secrète entre les mains d'un Dieu dangereux, mais une promesse claire qui donne l'espoir du salut. Le Christ nous assure aussi que ce moment restera à jamais un mystère. Il souligne que la date de la fin du monde n'est connue que de Dieu. Mais nous ne savons pas comment et quand le Seigneur reviendra à nous : « Mais de ce jour ou de cette heure personne ne le sait, ni les anges du ciel, ni le Fils, mais seulement le Père « (Mc 13,32).
« Garde-moi mon Dieu, je fais de toi mon refuge »
Se préparer à la fin des temps
Dans l'Évangile d'aujourd'hui, Jésus nous encourage à être vigilants et à lire les signes de sa venue. On entend d'abord parler du bouleversement des forces de la nature, mais dans la foulée on parle de la comparaison de la fin du monde au tableau de l'été à venir. Tout comme nous observons le monde de la nature et tirons des conclusions sur le moment de la récolte, la récolte des fruits et le changement de saison, nous devons observer les événements qui se déroulent dans le monde.
Nous devons également être vigilants en attendant la dernière venue du Seigneur. Cette attitude nous permettra d'être préparés à voir le Messie quand il viendra. Nous devons être ouverts à l'accueillir et nous laisser guider le long de ce dernier tronçon de notre chemin de foi. Dans l'Évangile d'aujourd'hui, Jésus le montre d'une manière expressive : « Laissez-vous instruire par la comparaison du figuier : dès que ces branches deviennent tendres et que sortent les feuilles, vous savez que l’été est proche. De même, vous aussi lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le fils de l’homme est proche, à votre porte » (Mc 13, 28-29). L'ouverture et l'attente sont des qualités que nous devons apprendre encore et encore, afin d'être prêts pour la venue du Messie. C’est pourquoi il ne faut donc pas avoir peur ou maintenir une attitude de peur des cataclysmes annoncés, mais développer une attitude de vigilance. Et la vigilance, c'est vivre habilement la vie dans deux dimensions : temporelle et éternelle, c'est-à-dire voir la vie quotidienne dans une perspective d'éternité.
Dans l'accomplissement de nos tâches quotidiennes, rappelons-nous souvent que nous attendons la venue du bon Dieu qui nous donne ce qui est bon. Nous attendons le Seigneur qui nous enseigne à ne pas gaspiller la liberté, mais à bien l'utiliser. Il est bon et il nous aime car il a créé le monde pour nous et nous a donné un rôle dans l’organisation de celui-ci. Il faut reconnaître le Christ comme Notre Seigneur, c'est-à-dire laisser sa volonté à la première place dans nos vies. Nous devons être guidés par la sagesse de Dieu dans nos actions, étant conscients que lui seul peut rendre nos vies heureuses et belles. Celui qui a accueilli la parole de Jésus et a expérimenté son amour peut s'attendre à sa seconde venue avec espoir et nostalgie, car il sait que ce sera la rencontre avec le bon Dieu.
Un tel témoignage a été donné par St. Polycarpe au 2ème siècle, il a affronté le martyre qui l'attendait, il n'a pas renié Jésus devant un juge romain et a déclaré : "Je le sers depuis 86 ans, et il ne m'a rien fait de mal, il m’a comblé de bénédiction.
Père Wieslaw Gronowicz
33ème semaine du Temps Ordinaire - Année B
Manifestation glorieuse du fils de l'Homme
Cette attitude de vigilance et de confiance sera renforcée par les paroles du Psaume 16, que nous chantons aujourd'hui : Tu m’apprends le chemin de la vie, devant ta face débordement de joie, à ta droite éternité de délices. Une belle prière nous est également offerte par le refrain du psaume d'aujourd'hui : « Garde-moi mon Dieu, je fais de toi mon refuge ». Si nous avons confiance en Dieu et nous appuyons sur lui, lui-même nous gardera et nous montrera constamment le chemin de la vie menant à la pleine joie avec Lui et en Lui.
En attendant notre rencontre avec le Seigneur qui va venir, rappelons-nous que Jésus est le Seigneur qui nous aime et nous rend véritablement libres et heureux. Soyons sur le qui-vive, remplissant sa volonté dans nos vies. Écoutons-le et profitons de sa sagesse ! Que la parole de Jésus et les dons du Saint-Esprit fortifient nos cœurs, afin que nous soyons prêts pour le jour de sa venue finale, car alors « et ceux qui sont des maitres de justice pour la multitude brilleront comme des étoiles pour toujours et à jamais".(Dn 12,3).
La confiance et la liberté en Dieu
Père Wieslaw Gronowicz
14 nov. 2021
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