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Jésus ressuscité s’est dérobé à la vue de ses disciples. Ces disciples qui avaient eu l’immense grâce de le côtoyer durant les trois années de sa vie publique. Ces disciples qui avaient tant souffert et pleuré lors de l’arrestation du Maître, sa passion et sa mort en croix. Ces disciples qui avaient reçu la consolation inouïe de réaliser la vérité du miracle des miracles que fut la Résurrection du Christ. Ce Christ glorieux était face à eux, Il leur parlait et rien ne semblait pouvoir leur manquer. Pourtant, Jésus les avait prévenus : « Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus ; et encore un peu de temps, et vous me verrez, parce que je m’en vais auprès du Père. » (Mt 16, 16). Mais comment croire, comment accepter que cette félicité puisse avoir une fin, un arrêt, une rupture ? Jésus l’avait bien ressenti et avait exprimé sa compassion : « parce que je vous ai dit ces choses, la tristesse a rempli votre cœur. Cependant, je vous dis la vérité : il vous est utile que je m’en aille ; car, si je ne m’en vais pas, le Paraclet ne viendra point à vous ; mais, si je m’en vais, je vous l’enverrai. » (Jn 16, 6)
Et voici que je suis avec vous tous les jours,
jusqu’à la consommation des siècles (Mt 28, 20)
Il ne faut pas regarder vers le ciel, le temps de la
contemplation du Christ glorieux
est terminé.
Jésus ressuscité s’est dérobé à la vue de ses disciples. Ces disciples qui sont au jour de l’Ascension sont comme perdus, stupéfaits : « Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous là à regarder au ciel ? Ce Jésus, qui du milieu de vous a été élevé dans le ciel, viendra de la même manière que vous l’avez vu aller au ciel. » (Actes 1, 11). Les anges semblent leur rappeler les paroles de Jésus : « Je ne vous laisserai pas orphelins ; je m’en vais et je reviens vers vous et votre cœur se réjouira. » (Jn 14, 18). Il ne faut pas regarder vers le ciel, le temps de la contemplation du Christ glorieux est terminé et si elle demeure possible sur terre c’est sous le voile de l’Eucharistie car le nouveau face à face ne réalisera qu’au ciel et à la Parousie : c’est la béatitude éternelle des élus de l’Eglise triomphante. Alors que reste-t-il aux disciples ? Que nous reste-t-il à nous chrétiens ? Notre Eglise serait-elle l’Eglise souffrante ?
Chanoine Alexis d’Abbadie d’Arras
7ème dimanche de Pâques
Dimanche de l'ascension: "Que tous soient un comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi."
« Et voici que je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la consommation des siècles. » (Mt 28, 20)
La présence sacramentelle du Christ nous est certes donnée, mais de façon plus générale la Trinité tout entière nous soutient et nous habite : c’est cela la Grâce sanctifiante ou habituelle.
« Et voici que je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la consommation des siècles. » (Mt 28, 20)Il ne s’agit pas de rester là à regarder vers le ciel mais d’œuvrer au Royaume du Christ. L’Esprit Saint descendra bientôt pour mettre en marche la Sainte Eglise, Corps Mystique du Christ nous constituant comme Peuple de Dieu. « Et voici que je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la consommation des siècles. » (Mt 28, 20)
Notre Eglise est bien l’Eglise militante qui déjà sur terre jouit des prémisses de l’Eglise triomphante du ciel car nous avons la consolation et la joie de cette présence de Dieu prodiguée par la Sainte Eglise Notre Mère, car « L'ÉGLISE, C'EST JÉSUS-CHRIST, MAIS JÉSUS-CHRIST RÉPANDU ET COMMUNIQUÉ » (Bossuet).
L'importance de la sainte trinité
Chanoine Alexis d’Abbadie d’Arras
29 mai 2022
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